Alerte aux matières premières

Le groupe de travail "matières premières" de l'Union européenne a listé 41 matières premières dont l'approvisionnement présente des risques dans les 10 prochaines années dont 14 classées dans une situation critique.

Les matières premières en situation critique

L'Union Européenne finance un groupe de travail sur l'approvisionnement de l'Europe en matières premières. Ce groupe a réalisé en 2009 et 2010 une vaste étude visant à déterminer une liste de matières premières critiques et les dangers qui pèsent sur leur approvisionnement.



La liste comporte 41 matières premières dont 14 sont considérées comme en situation critique. Il s'agit des terres rares, du niobium, du groupe platine, du germanium, du magnésium, du gallium, de l'antimoine, de l'indium, du béryllium, du tungstène, du graphite, du fluorspath, du tantale et du cobalt.



L'intérêt particulier de ces travaux repose sur les critères retenus pour l'évaluation de la situation critique, avec par exemple l'émergence de préoccupations environnementales dans certains pays alors que la production d'une matière première y est particulièrement développée et polluante ou le taux de substitution possible pour la matière. La concentration d'une production mondiale dans un ou deux pays apparait aussi comme un facteur de risque important. Sur le territoire européen, c'est l'exploitation minière qui pâtit des alternatives plus lucratives de valorisation des terrains.



On découvre également que les réserves naturelles n'ont que peu d'effet à court terme (10 ans), comparé aux variations énormes de la demande que peut provoquer l'émergence d'une technologie nouvelle. Des projections ont été faites à l'horizon 2030 sur la demande de 11 matières premières phares pour les nouvelles technologies, et ces demandes ont été comparées à la production de 2006.







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