Augmentation de la consommation des médicaments en accès libre à l'officine.
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Bases réglementaires
Créé par le décret 2008-641, paru le 1er juillet 2008, l'accès direct dans les officines de pharmacie est autorisé pour certains médicaments. Les pathologies concernées sont par exemple : l'acné, l'addiction au tabac, les brûlures, la conjonctivite allergique, les douleurs, la fatigue, la constipation, les maux de gorge …
L'Agence de sécurité sanitaire des médicaments et des produits de santé (ANSM) définit la liste des médicaments qui peuvent être présentés en accès direct dans les pharmacies selon des critères choisis pour garantir la sécurité sanitaire et la sécurité des patients :
- ces médicaments, du fait de leurs indications thérapeutiques, peuvent être utilisés sans intervention d'un médecin pour le diagnostic, l'initiation ou la surveillance d'un traitement.
- de plus, ils présentent une posologie, une durée prévue de traitement et une notice adaptées.
- le conditionnement correspond à la posologie et à la durée prévue de traitement.
La liste est régulièrement mise à jour, les décisions sont publiées au journal officiel. Actuellement 457 spécialités sont autorisées en accès direct : allopathiques, à base de plantes et homéopathiques.
Evolution du nombre de consommateurs
Aujourd'hui, 71 % des officines disposent ainsi d'un espace dédié à ces spécialités pharmaceutiques selon l'enquête « libre accès 2012 » réalisée par l'AFIPA et des élèves du Master marketing de la santé de l'Université Pierre et Marie Curie, de Paris.
Pour les consommateurs, la vente de spécialités devant le comptoir semble également devenu habituel. Actuellement 65 % des Français utilisent au moins deux fois dans l'année le libre accès, contre 55 % en 2011 et 31 % en 2010.
Pourtant les consommateurs « déplorent que l'information sur ces médicaments laisse encore un peu à désirer. Même s'ils se considèrent de mieux en mieux informés sur les spécialités, les prix et les objectifs du libre accès. »
Ils estiment néanmoins que « le plus à même de leur apporter ces informations reste le pharmacien (40 %), devant le médecin (36 %) et les magazines spécialisés (10 %). »
Cette lettre est réalisée par : Valérie Belair, Jacques Dugravier, Muriel Doyen