Comprendre le déremboursement de l'homéopathie
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Une procédure en deux étapes
Selon la ministre de la Santé :" La règle en France est que tout ce qui est financé par la solidarité nationale est d'abord évalué par la HAS, qui renouvelle son avis sur le service médical rendu tous les cinq à dix ans pour la grande majorité des traitements. Seuls les médicaments homéopathiques y ont échappé. En 1984, la ministre des Affaires sociales de l'époque, a décidé de son remboursement sans passer par cette procédure. C'était un choix pour développer l'industrie."
La HAS a donc été saisie en août 2018 pour délibérer sur l'efficacité suffisante des médicaments homéopathiques justifiant leur remboursement.
La Haute Autorité de santé a rendu un avis négatif fin juin 2019 quant au bien-fondé de la prise en charge des spécialités homéopathiques par l'assurance maladie.
Cinq critères ont été pris en compte par les experts : la gravité des affections ou symptômes visés, l'efficacité des produits étudiés, leur intérêt pour la santé publique, leur place dans la stratégie thérapeutique, et leurs effets indésirables. À l'exception de sa non-dangerosité, l'homéopathie ne satisfait à aucun de ces critères. Certaines granules comme Oscillococcinum et Arnigel ne sont aujourd'hui pas remboursées.
Le gouvernement a donc, conformément à l'avis de la HAS, décidé l'arrêt du remboursement de l'homéopathie en deux temps : au 1er janvier 2020 une baisse de la prise en charge de 30% à 15% et au 1er janvier 2021 le déremboursement total.