Diagnostic réservé sur l'économie française
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L'optimisme du début de l'année 2011 est mis à mal depuis le second trimestre en raison de l'incertitude économique qui frappe la zone euro ainsi que de la nécessaire rigueur des finances publiques. Pour 2012, les prévisionnistes font preuve de prudence dans l'élaboration de leurs hypothèses.
PIB : +1,7% en 2011
Les industriels estiment que leur activité a ralenti depuis le mois d'avril. Cependant, ils comptent sur un léger rebond de leur production au troisième trimestre. Il en serait de même pour les commerçants qui s'attendent à une progression de la consommation en fin d'année. L'activité (PIB) progresserait de 1,7% en 2011 contre 1,4% en 2010.
Coup de frein sur les investissements
Les entreprises ont repris leurs investissements en début d'année (+1,9% au premier trimestre).
Le retournement de conjoncture a stoppé net ce trend porteur. L'investissement productif progresserait de 0,3% aux deuxième et troisième trimestres pour stagner au quatrième. Par rapport aux montants investis en 2010, la hausse annuelle serait de 4,3% (+2,0% en 2010 et -11,9% en 2009).
Consommation en légère hausse
Les ménages ont moins consommé d'énergie, en raison d'un printemps relativement chaud. Ils ont moins acheté d'automobiles, l'aide financière apportée par la prime à la casse étant abandonnée. Les dépenses des français ont ainsi diminué de 0,7% au deuxième trimestre. Grâce à un léger rebond au deuxième semestre, la consommation annuelle progresserait de 0,8% contre 1,3% en 2010. En effet, l'inquiétude des ménages quant à leur avenir favoriserait leur épargne. Plus de 16% du revenu échapperait à la consommation. Compte tenu du délai de production, les achats immobiliers augmenteraient de 1,2% aux deuxième et troisième trimestres pour se stabiliser en fin d'année.
La progression annuelle serait de 3,0% par rapport à 2010 (-1,4% en 2010, -8,8% en 2009).
Modération des embauches
Dans le sillage du ralentissement économique, l'emploi progresserait moins au cours des six derniers mois qu'en début d'année. Le secteur privé créerait seulement 24 000 postes au deuxième semestre contre 112 000 postes au premier. Le taux de chômage en France métropolitaine atteindrait 9,2% en fin d'année (9,7% y compris le DOM).
2012, forte incertitude
Comme le souligne le FMI, l'incertitude économique " reste considérable, les facteurs de dégradation des perspectives dominent les facteurs d'amélioration. La probabilité d'une croissance mondiale inférieure à 2 % est bien plus forte qu'il y a six mois". Pour les prévisionnistes du Fonds monétaire, cette incertitude se traduit par des hypothèses de croissance mondiale entre 1,5 et 6%.
Pour la France, les grandes banques viennent de réviser à la baisse leurs hypothèses de croissance (entre 0,9 et 1,3%).
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