L'oenotourisme en plein développement en France
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Cinq millions de visiteurs français et 2,5 millions de touristes étrangers visitent chaque année le vignoble français. L'offre s'étend sur environ 5.000 caves, exploitations, domaines ou châteaux pour une surface totale de vignobles de 800.000 hectares.
Label "Vin et patrimoine"
En mars dernier, Michel Barnier et Hervé Novelli ont installé le Conseil Supérieur de l'Oenotourisme.
Présidé par Paul Dubrule, co-président fondateur du groupe Accor qui avait rédigé en 2007, à la demande du Gouvernement, un rapport sur l'oenotourisme, le conseil supérieur réunit "l'ensemble des professionnels de la viticulture et du tourisme" pour "créer une dynamique collective permettant de développer et de valoriser l'oenotourisme en France". Parmi les priorités définies par Michel Barnier et Hervé Novelli figurent la création d'un label " vin et patrimoine " en vue "d'identifier les circuits de découverte du vin ouverts au patrimoine et aux autres ressources de l'agrotourisme" et la mise en oeuvre
d'un prix national de l'oenotourisme pour distinguer les projets exemplaires
Autre initiative, la création du salon international de l'oenotourisme dont la première édition s'est tenue à Lyon au mois de mai et a réuni plus de 5000 participants.
Capter de nouveaux clients
La France a perdu en 2007 sa première place de pays consommateur de vin au profit de l'Italie, qui a aussi détrôné l'Hexagone comme premier exportateur en volume. L'oenotourisme pourrait s'avérer un remède efficace contre la chute mondiale de la consommation de vin. Freinée dans ses campagnes de marketing par la loi Evin de 1991, la filière mise sur les visites dans les châteaux pour initier les touristes à la culture du vin et redémarrer des ventes en berne.
"L'oenotourisme est un moyen de faire découvrir le monde du vin et de capter de nouveaux clients", commente Sophie Schÿler Thierry, propriétaire du château Kirwan à Margaux (Gironde). La propriété, qui tire 10% de ses recettes de l'oenotourisme, a accueilli cette année "beaucoup de Russes et de Brésiliens".
Hausse des visites de châteaux
Dans un marché des voyages très déprimé, l'oenotourisme fait figure d'exception. L'Office de tourisme de Bordeaux a dénombré 22.000 amateurs de vin en 2008 et constaté une hausse de 8% des visites de châteaux dans le vignoble bordelais depuis le début de l'année.
La création de nouvelles structures et la multiplication des initiatives émanant de caves, de vignerons ou de professionnels du tourisme devraient permettre à l'oenotourisme de combler son retard par rapport aux autres pays européens.
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