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La rentrée sur le front de l'emploi

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La rentrée sur le front de l'emploi
Crise sanitaire et confinements ont fortement impacté l'année 2020, sur le plan économique et particulièrement sur le front de l'emploi. Mais les premiers chiffres pour l'année 2021 sont prometteurs. Reprise de l'activité, projets de recrutement, désir de mobilité externe : employeurs et salariés semblent plus confiants dans l'avenir. Plus de la moitié des recruteurs estiment même qu'ils auront des difficultés à trouver le profil cadre qu'ils recherchent, notamment dans les secteurs – comme l'informatique ou la santé – où les tensions sont traditionnellement fortes.

Une reprise d'activité favorable à l'emploi

Les signes de la reprise économique sont là. Dans une publication fin août*, la DARES le confirme, communiquant la statistique suivante : 80% des salariés déclarent avoir travaillé en juillet dans une " entreprise dont l'activité est inchangée ou en hausse malgré la crise sanitaire ". De nombreux secteurs fortement touchés par cette crise, comme la culture, la restauration ou l'hébergement, semblent ainsi reprendre des couleurs, moins de la moitié de leurs salariés affirmant, et ce pour la première fois depuis le premier confinement, être confrontés à une baisse d'activité. Autre marqueur : un nombre d'emplois vacants** en hausse au 2ème trimestre 2021 (+21% par rapport au trimestre précédent). Au total, ce sont 264 400 candidats qui sont recherchés, et plus particulièrement dans le tertiaire marchand.

Ces données sont d'ailleurs corroborées par l'enquête BMO – Besoin en Main d'œuvre – réalisée annuellement par Pôle Emploi, et qui évalue les projets de recrutements des employeurs, ainsi que les difficultés anticipées. Selon l'étude parue au printemps, le volume d'intentions d'embauche pour l'année atteint les 2,72 millions, revenant au niveau de 2019, voire même légèrement supérieur. Parmi les profils les plus recherchés se trouvent :

  • les métiers du soin et de l'accompagnement (aide à domicile, aide-soignant…),
  • les métiers de service aux entreprises, tels que les agents d'entretiens des locaux ou les agents de sécurité,
  • des métiers à forte composante saisonnière : ouvriers agricoles, arboriculteurs, professionnels de l'animation socio-culturelle, ouvriers non qualifiés de l'emballage et de la manutention…

Les profils hautement qualifiés ne sont pas en reste, puisqu'ingénieurs et cadres d'étude sont aussi demandés.

Des perspectives de recrutement encourageantes notamment pour les cadres

En effet, les indicateurs semblent aussi repasser au vert pour les cadres. C'est en tout cas ce qu'a constaté l'APEC au cours des derniers mois.

Alors que le 2ème trimestre 2021 a confirmé le redémarrage des recrutements – les offres d'emploi postées sur le site de l'association ont quasiment retrouvé le niveau d'avant la crise sanitaire - les entreprises se sont montrées, au 3ème trimestre, encore plus confiantes dans l'avenir. Elles se disent désormais capables d'anticiper leur niveau d'activité pour le trimestre à venir, et cela se ressent au niveau des intentions de recrutement des profils cadres. C'est plus particulièrement le cas pour les services à forte valeur ajoutée (21% des entreprises déclarent souhaiter embaucher) et dans le secteur de la construction.

Parallèlement à ce " dynamisme ", les tensions sur le marché de l'emploi cadres réapparaissent. L'année 2020 avait été marquée par une baisse des recrutements, ce qui avait permis aux entreprises en quête de talents d'être confrontées à moins de difficultés dans la recherche de candidats. Cette période semble bien finie, 58% des recruteurs déclarant, dès le 2ème trimestre 2021, avoir eu du mal à attirer sur les postes proposés. Et ce d'autant plus dans les secteurs où la pénurie de main d'œuvre est récurrente, comme l'informatique, les études et les services R&D.

Enfin, dernier signe positif : les intentions de mobilité externe chez les cadres. Seuls 6 % d'entre eux avaient changé d'entreprise en 2020, taux qui n'avait plus été atteint depuis 2015. A la rentrée 2021, la situation a évolué et les salariés – notamment les jeunes cadres – semblent eux aussi reprendre confiance. Changer d'entreprise n'est plus désormais vu comme un risque mais bien comme une opportunité (pour 69% des moins de 35 ans).

Bien sûr, ces évolutions restent dépendantes du contexte économique et sanitaire, toujours fragile, et sont donc à confirmer. La mise en place du passe sanitaire peut notamment inquiéter certaines entreprises. Mais la fin de l'année pourrait bien être favorable en termes d'emploi.

* " Activité et conditions d'emploi de la main-d'œuvre pendant la crise sanitaire Covid-19 en juillet 2021 ", 30 août 2021

** ou " postes à pourvoir " : il s'agit d'emplois libres – en création, inoccupés ou occupés mais bientôt libérés – et pour lesquels l'entreprise a mis en place une démarche de recherche de candidat


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