La start-up du mois : «MATOOMA»
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Répondre aux besoins de communication des objets en toutes conditions
Les objets sont parfois essentiels pour préserver la vie. Que dirait-on si une téléalarme pour personne âgée ne pouvait émettre l'alerte, simplement parce que le réseau qu'elle utilise est saturée ou simplement indisponible. C'est sur cette réflexion que Frédéric Salle a décidé de concevoir un logiciel de gestion à distance ainsi qu'une carte SIM qui, au moment de l'envoi de données, va détecter le meilleur réseau aux alentours pour garantir la transmission de cette information.
La carte SIM universelle, une idée simple mais payante
En effet, la grande idée de MATOOMA est très simple, comme le sont souvent les meilleures innovations. La carte SIM fournie à ses clients est multiopérateur et universelle. Elle va détecter en temps réel le réseau le plus à même de transmettre l'information de ou vers l'objet connecté. Associés à la carte SIM, MATOOMA développe des services de gestion des informations et la sécurisation des données collectées.
La prospection comme première arme du développement de l'entreprise
Quelle soit une startup pleine d'avenir ou un constructeur bien installé sur son marché, l'entreprise a besoin de clients. La prospection commerciale reste le moyen le plus sûr d'en trouver de nouveaux, c'est donc avec une stratégie de prise de contacts bien construite, en ciblant les secteurs de la santé puis de l'énergie, de l'industrie, de la sécurité et des transports que les fondateurs de MATOOMA ont assuré les bases de leur développement.
Le dirigeant est fier de déclarer que l'entreprise couvre déjà 90 % du secteur du maintien à domicile et qu'un contrat vient d'être signé avec Vinci pour équiper les horodateurs de leurs cartes SIM. Ce n'est pas forcément une bonne nouvelle pour les automobilistes puisque cela signifie que les parcmètres ne seront plus indisponibles pour cause d'absence de réseau.
Ses marché : big data, objets connectés et M2M
Dans son étude sur le marché du " machine-to-machine - 2013-2017, l'IDATE prévoyait, d'ici 2017, une croissance annuelle moyenne de près de 30% en volume, pour atteindre 470 millions de modules et 40 milliards d'euros pour une croissance annuelle moyenne en valeur de 13%.
Le secteur des objets connectés est, selon IDC, promis à une croissance exponentielle avec des prévisions indiquant qu'en 2020, 15% de tous les objets seront connectés. Cisco estime, pour sa part qu'il y en aura plus de 50 milliards à la même date.
Mais MATOOMA vise aussi et surtout la gestion des données issues des objets équipés de sa MATOOCARD et donc une partie du marché du big data, autre secteur promis à un bel avenir.
Financer son développement à l'international
En mai 2015, la société montpelliéraine a ouvert un bureau à New York pour répondre aux demandes du continent nord-américain. Elle avait annoncé vouloir, dans un premier temps, s'implanter dans les pays européens proches (Royaume-Uni, Allemagne, Espagne et Suisse) mais ses multiples contacts au CES de Las Vegas en janvier 2015 et l'accompagnement que lui procure localement la Maison du Languedoc-Roussillon (bureaux, téléphone, avocat, etc.) ont incité Frédéric Salles à réorienter sa stratégie de développement internationale.
Elle a reçu le prix de la meilleure startup française dans l'internet des objets, au terme de la cérémonie organisée le 23 juin 2015 par l'Electronic Business Group.
L'entreprise vient de lever 1 million d'euros auprès d'investisseurs régionaux et vise un chiffre d'affaires de 5 millions d'euros en 2015, multipliant ainsi par deux celui de 2014. Elle espère une nouvelle levée de fonds de 10 millions d'euros cette fois-ci d'ici la fin de l'année.