PADOA, un outil collaboratif pour améliorer la gestion de la santé au travail
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Une solution collaborative pour mieux appréhender la prévention des risques
La plateforme de PADOA est accessible aux trois profils concernés par la santé au travail, le SPSTI, l'employeur et le salarié.
Le SPSTI, nouvelle dénomination officielle de la " médecine du travail ", dispose d'un outil partagé et interactif qui va rendre plus fluide les informations contenues dans le dossier de son client, l'entreprise et ses salariés. En fonction de règles strictes programmées par métier, les personnels du service de santé au travail ont accès aux informations et documents nécessaires. Ils peuvent les analyser et transmettre les données nécessaires vers les professionnels concernés ou l'employeur. La solution propose également une fonctionnalité de téléconsultation intégrée.
Du point de vue de l'employeur, la plateforme va simplifier les démarches administratives en ce qui concerne la déclaration des effectifs et l'identification des situations de travail et des risques associés. Il a accès au planning des visites et aux attestations et avis d'aptitude/inaptitude. La solution propose également des statistiques RH/Santé Travail pour améliorer le pilotage de la politique de prévention. La solution est proposée en mode SaaS pour un coût moyen par abonnement annuel de 9 euros par salarié.
Enfin, le salarié dispose d'un espace personnel dans lequel il peut suivre son état de santé et retrouver toutes les informations et les réponses qui lui ont été apportées lors de ses visites périodiques.
Les solutions de gestion de la santé au travail, un marché comme les autres
En 2019, dans son rapport sur " L'évaluation des services de santé au travail interentreprises ", l'IGAS recense 235 services de santé au travail interentreprises en France en 2019 qui regroupent 17 300 collaborateurs dont près de 4 500 médecins. Le budget global de ses entités représente 1,5 milliard d'euros issu des cotisations de 1,4 millions d'entreprises dont l'effectif, en grande majorité (80%), est inférieur à 10 salariés et couvrent plus de 16 millions de salariés. Les SPSTI ont réalisé 7 millions de visites et 550 000 actions en entreprises en 2019.
Ce sont bien ces SPSTI qui sont les cibles privilégiées des éditeurs de solutions, même s'il existe évidemment beaucoup de grandes entreprises qui disposent de leur propre service de médecine du travail. Les acteurs proposant une solution de gestion de la santé au travail sont moins d'une dizaine en France. Et parmi ce nombre qui se réduit au fil des acquisitions, selon Présanse, l'organisme de représentation des Services de Santé au Travail Interentreprises de France, deux éditeurs (Val Solutions-IDS et Axess) seraient, de très loin, les leaders de ce secteur avec plus de 90% de parts de marché auprès de ses adhérents.
Car, même s'il est toujours sensible d'évoquer des notions commerciales et de chiffre d'affaires dans le domaine de la santé, les règles du marché s'y appliquent comme dans tous les autres secteurs. Celui-ci est déjà investi par des acteurs bien installés et autant dire que la place n'est pas si simple à prendre pour PADEO qui revendique tout de même déjà plus 200 000 entreprises clientes et 2 millions de salariés gérés par la plateforme.
Montrer sa compétence et rassurer
Selon Cédric Mathorel, cofondateur de Padoa, " la santé au travail est souvent vue uniquement comme une obligation réglementaire ". Et il faut reconnaitre que, pour les entreprises, la santé au travail reste tout de même une contrainte lourde. Et ce n'est pas la loi n° 2021-1018 pour renforcer la prévention en santé au travail qui vient notamment étendre les missions des services de santé au travail qui va redonner le sourire aux employeurs. PADOA, en proposant une solution qui bénéficie de ses certifications HDS (hébergeur de données de santé) et ISO 27001, peut au moins rassurer les employeurs.
Une levée de fonds de 80 millions d'euros
Un tour de table d'un montant exceptionnel de 80 millions d'euros a été levé en février 2022 par PADOA. Mené par Five Arrows Growth Capital (FAGC), groupe Rothschild, qui se joint au capital de l'actionnaire majoritaire et historique, Kamet Ventures. Certains analystes vont jusqu'à considérer que l'entreprise pourrait devenir le Doctolib de la santé au travail.
Avec cet apport, l'entreprise devrait pouvoir atteindre ses objectifs d'investissement en R&D et de recrutement. Elle souhaite augmenter son effectif en recrutant 60 personnes pour atteindre 200 salariés à la fin de l'année. Ils n'étaient que 6 en 2016. Le chiffre d'affaires déclaré par Padoa en 2021 est de près de 15 millions d'euros.