Pétrole : 110 dollars le baril de Brent, cours de référence?

Les Etats-Unis rebattent les cartes

Depuis 2008, l'exploitation du pétrole issu de schistes aux Etats-Unis s'est accrue de 50%. Pour la première fois depuis 18 ans, la première économie mondiale produit plus de pétrole qu'elle n'en importe. La baisse de la demande américaine sur le marché mondial a modifié le rang des Etats-Unis sur le podium des principaux importateurs en cédant sa place de leader à la Chine. Par ailleurs, les Etats-Unis pourraient, dès 2015, devenir le premier producteur de pétrole mondial devant l'Arabie Saoudite et la Russie. Cette nouvelle donne intervient au moment même du retour programmé du pétrole iranien.

Les barils iraniens reviennent

Après dix ans de crise entre l'Iran et les pays occidentaux, un accord vient d'être signé à Genève, clôturant le troisième round de discussions. Le compromis prévoit un gel du programme nucléaire à usage militaire en échange de la levée partielle des sanctions qui asphyxient une économie forte de 78 millions d'habitants. Réduites de près de 60 % depuis 2011, les exportations de pétrole iranien depuis 2012, privent le pays de près de 80 milliards de dollars de revenus. Suite aux accords, la production de brut pourrait augmenter rapidement de plus d'un million de barils, soit l'équivalent de la production extraite des puits en Algérie voire en Libye.

Carburants : rebond des prix à la pompe

Suivant le retour des cours pétroliers au dessus des 110 dollars/baril, les prix des carburants sont, depuis la mi-novembre, en hausse. En moyenne nationale, selon le Ministère du développement durable, le gazole coutait 1,33 euro/litre, la dernière semaine de novembre; le super sans plomb 95 s'établissait à 1,50 euro/l. Le fuel domestique se négociait à 909 euros TTC les 1000 litres, le fuel lourd à 523 euros HT la tonne.