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Reconversion professionnelle : quels dispositifs pour l'accompagner ?

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Reconversion professionnelle : quels dispositifs pour l'accompagner ?
La crise sanitaire, avec ses conséquences sur le marché de l'emploi, a révélé pour de nombreux actifs, la nécessité – et parfois l'envie – de se reconvertir. A situation exceptionnelle, moyens exceptionnels : un nouveau dispositif de reconversion collective est mis en place et les dispositifs existants bénéficient de financements supplémentaires. Ainsi 100 millions d'euros sont débloqués pour le CPF de transition et 270 millions d'euros pour Pro-A (reconversion par l'alternance). Focus sur les outils à disposition – qu'ils soient individuels ou collectifs.

Transitions collectives : un nouveau dispositif

Déployée depuis le 15 janvier 2021, cette mesure permet d'anticiper les mutations économiques ou technologiques de l'entreprise en accompagnant les salariés volontaires vers une reconversion professionnelle : les salariés dont les emplois sont fragilisés vont suivre une formation certifiante d'une durée de 24 mois maximum pour se reconvertir vers un métier porteur localement. L'idée est d'éviter ainsi les licenciements.

S'il n'y a pas de texte législatif ou règlementaire sur le sujet (seulement une instruction), ce dispositif s'adosse à la règlementation relative au CPF de transition professionnelle. Un site lui est dédié : transitionspro.fr

La démarche se déroule en 3 étapes. Il s'agit d'identifier, en premier lieu, les métiers en difficulté, puis d'informer les salariés concernés et enfin de déposer un dossier auprès de l'association Transitions Pro compétente, avec l'appui de l'OPCO. Les services de l'Etat (comme les Direction régionale de l'économie, de l'emploi, du travail et des solidarités, DREETS-DDETS) peuvent aussi accompagner l'entreprise dans ce projet.

Plusieurs projets ont ainsi vu le jour, par exemple en Normandie comme l'explique Jean Paul Choulant de Transitions Pro Normandie : "La création de TransCo a donné un coup d'accélérateur à des travaux de GPEC territoriale et à des projets de passerelles entre métiers destinés à aider les salariés, du secteur de la pétrochimie notamment, à rebondir".

Des opportunités pour les salariés

  • Le CPF de transition professionnelle (CPF-TP) : un financement renforcé

Ce dispositif permet à un salarié de financer une action de formation certifiante pour changer de métier dans le cadre d'un projet de reconversion professionnelle. Il s'apparente au CIF qui existait avant 2019.

Sous réserve de l'ancienneté requise, le salarié doit adresser sa demande de congé formation à son employeur ; en cas d'autorisation d'absence, le salarié adresse une demande de prise en charge auprès d'une AT pro (Association " Transitions pro ").

  • Reconversion par l'alternance Pro-A : des moyens supplémentaires

Pro-A permet une reconversion des salariés via l'alternance, en atteignant un niveau de qualification supérieur ou identique à celui initialement détenu. C'est l'accord de branche qui définit la liste des certifications professionnelles éligibles.

Ce dispositif combine une formation théorique et une activité pratique en entreprise, l'action de formation étant financée par l'OPCO dont relève l'entreprise grâce aux fonds consacrés à l'alternance.

  • La démission pour reconversion : une opportunité pour les salariés

A titre dérogatoire, le salarié qui démissionne car il est porteur d'un projet de reconversion professionnelle nécessitant une formation ou conduisant à une création d'entreprise, peut bénéficier des allocations chômage.

Ce dispositif suppose que l'intéressé puisse justifier d'une certaine durée d'affiliation au régime d'assurance chômage, qu'il ait sollicité un conseil en évolution professionnelle et qu'une commission paritaire interprofessionnelle régionale atteste du caractère réel et sérieux du projet.

Pour conclure, ces dispositifs – porteurs – permettent un soutien fort des actifs dans leur reconversion. Mais il ne faut pas oublier non plus que les transitions professionnelles doivent se faire au plus près des besoins de compétences exprimés par les entreprises. L'objectif est d'accompagner les actifs vers des métiers qui seront porteurs pour eux. Identifier les secteurs qui recrutent – et notamment ceux qui ont des difficultés à recruter – mais aussi les métiers en émergence devient alors crucial.


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