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Sur le marché de la décontamination, un robot pour lutter contre la Covid

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Sur le marché de la décontamination, un robot pour lutter contre la Covid
Créée en octobre 2016, la société Shark Robotics conçoit des drones terrestres destinés à éloigner l'humain du risque. Ses robots mobiles peuvent se déplacer dans des endroits dangereux ou inaccessibles aux êtres vivants. Dès mars 2020, elle a donc eu l'idée d'adapter un robot pour diffuser du virucide dans les locaux potentiellement contaminés par la Covid.

Un réservoir de 50 litres de virucide piloté à distance

Le " Rhyno Protect ", conçu en quelques semaines dès le début de la crise sanitaire, permet de décontaminer à distance des lieux infectés en transportant un réservoir de 50 litres qui diffuse, par des buses haute pression, tout type de produits désinfectants. Avec une capacité de traitement qui peut atteindre 20 000 m² en 3 heures, l'engin peut monter et descendre des escaliers, en étant piloté par un opérateur humain à distance. Le robot peut également être équipé de systèmes de purification de l'air par des lampes spéciales. Cette seconde version, visant plus particulièrement les hôpitaux, peut épurer l'air et éliminer jusqu'à 99,99% des micro-organismes pathogènes en suspension, grâce à une lampe UV-C. Le robot peut également transporter du matériel médical, voire même des personnes affaiblies grâce à l'option porte-brancard.

Une forte concurrence sur le marché de la décontamination Covid

Ce marché de la décontamination liée à la pandémie de la Covid-19 a vu apparaître, en quelques semaines, plusieurs solutions. Sans même sortir de l'hexagone, Shark Robotics a déjà des concurrents. E-Cobot propose le Husky, un robot qui se déplace en autonomie pour désinfecter par des rayonnements UV-C, les établissements recevant du public. Octopus Robotique avait, dès 2014, conçu un robot de désinfection de lieux publics mais avait connu, pour ce produit, un succès plus que mitigé, au point de le réorienter vers le domaine agricole faute de demande. La pandémie lui a donné l'idée d'équiper de buses diffusant un brouillard désinfectant son robot afin de décontaminer les grandes surfaces. De son côté, le groupe Hellomoov, spécialisé dans les solutions intralogistiques, a conçu, à partir d'un robot de manutention devant servir à transporter des pièces dans les usines, un robot nettoyeur. Si le confinement et la crise qui en découle ont touché très durement de nombreuses entreprises, au moins les besoins en décontamination ont permis à quelques constructeurs de retrouver le sourire.

Une association avec un grand constructeur de robots

La société américaine Boston Dynamics, également spécialisée dans la robotique, a conçu plusieurs robots qui ressemblent, pour certains, à des quadrupèdes canins. Elle avait fait sensation en diffusant une vidéo montrant un de ses canidés robotiques sauter des obstacles de grande hauteur et courir à une vitesse impressionnante. Shark Robotics s'est associée à Boston Dynamics pour équiper un des engins d'un kit de décontamination et de proposer le premier chien robotique de décontamination, en améliorant ainsi, grâce à sa grande agilité, les capacités de travail en milieu fermé.

Une belle devise : " Préserver l'Homme et l'éloigner du risque "

Premier robot de la gamme de Shark, Colossus est un robot conçu avec les pompiers de Paris qui permet d'éteindre le feu à distance, de transporter du matériel ou d'évacuer des blessés. Ce robot a connu son heure de gloire en participant très activement à la sauvegarde de Notre-Dame de Paris. Devant les nombreuses caméras qui filmaient le terrible événement, il a été le premier à pénétrer dans la cathédrale pour commencer à éteindre et faire baisser la température à l'intérieur de la nef.

Mais l'entreprise propose également des robots de déminage et de dépiégeage pour les forces armées car elle développe, sur un modèle multifonctionnel, une base mobile robotique et des modules adaptables aux situations les plus diverses. Ce modèle lui permet de concevoir très rapidement de nouveaux modèles, en utilisant des briques déjà existantes et en ne développant que les parties innovantes.

Des projets, toujours des projets

L'entreprise compte aujourd'hui 35 salariés. Depuis sa création il y a quatre ans, Shark Robotics a conçu quatre nouveaux robots par an et, grâce à ses 60 équipements commercialisés, elle peut s'enorgueillir de participer à une dizaine d'interventions diverses par semaine en moyenne.

Elle ne compte pas se reposer sur ses lauriers puisqu'elle a prévu une levée de fonds de 1,7 million d'euros, notamment pour développer sa nouvelle innovation, un robot dénommé Goliath. Doté de deux bras articulés qui pourront soulever des charges de 25 kg, il sera télé-piloté par un opérateur au travers de lunettes 3D.


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