Transition écologique : Quelles sont les attentes concrètes des citoyens envers les pouvoirs publics locaux ?
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La transition écologique, une préoccupation réelle
Plus de la moitié des personnes interrogées pour l'étude du Credoc (60%) estiment que la transition écologique constitue l'enjeu principal de la politique territoriale. Cette opinion provient essentiellement :
- chez les CSP+,
- des personnes qui se situent à gauche politiquement,
- les personnes n'ayant pas du tout le sentiment de vivre dans un territoire relégué (68%) par les pouvoirs publics.
A l'inverse 37 % des Français considèrent que la transition écologique est une contrainte qui freine la réalisation de politiques plus prioritaires. L'expression de ces opinions varie à la hausse chez :
- les ouvriers (52%),
- les personnes qui habitent une ville de moins de 50 000 habitants (42%),
- qui se déclarent Gilet Jaune (47%).
Parmi les mesures prioritaires pour leur territoire, les Français citent des mesures en rapport immédiat à la protection de l'environnement comme la lutte contre les rejets polluants des industries, la réduction et le recyclage des déchets, la préservation de la biodiversité, la lutte contre les risques naturels.
A l'inverse la réduction de la circulation routière, les aides aux entreprises et aux associations qui ont une action positive sur l'environnement, la lutte contre l'étalement urbain ou l'accès à une alimentation durable ne sont pas jugées comme aussi prioritaires (ce sont aussi les actions les plus clivantes, notamment celle relative à la circulation routière).
Une action des collectivités territoriales qui divise
L'opinion publique est divisée concernant l'action des collectivités territoriales en faveur de la transition écologique.
Si 48 % des Français considèrent que les collectivités territoriales font ce qu'elles doivent en ce qui concerne la transition écologique, 42 % pensant qu'elles n'en font pas assez.
Ces derniers sont majoritairement des personnes :
- très sensibles à l'environnement,
- plutôt situées à gauche politiquement,
- vivant dans les Drom,
- qui estiment prioritaires les économies d'énergie, la réduction de la circulation routière et les aides aux entreprises, la conversion vers une agriculture durable et le soutien aux acteurs privés très engagés.
Les habitants vivant dans un "territoire délaissé" sont plus nombreux à penser que les collectivités "en font trop". Même positionnement pour les personnes situées politiquement aux extrêmes.
Globalement, il ressort de l'étude que les collectivités doivent montrer l'exemple, notamment par :
- la baisse de leur propre impact territorial (28%),
- la formation de la population et des acteurs économiques (25%),
- des règles qui limitent fortement les activités négatives pour l'environnement (21%).