Bien-être et efficacité au travail
Le rapport, demandé le 5 novembre 2009 par le premier ministre sur le bien-être et l'efficacité au travail, a été remis le 17 février 2010. Il fait état de 10 propositions concrètes pour améliorer le bien-être au travail.
Rapport d'expértise ou de praticité
Ce rapport, réalisé par Henri Lachmann, président du Conseil de surveillance de Schneider Electric SA, Christian Larose, président de la section du travail du Conseil économique, social et environnemental, et Muriel Pénicaud, directrice générale des ressources humaines du groupe Danone, n'est pas un rapport d'expertise, selon leurs auteurs, mais un rapport de praticiens dont l'ambition est de mettre leurs connaissances du monde des salariés et de l'entreprise au service de ce sujet.
Les dix propositions
Pour le management :
1. L'implication de la direction générale et de son conseil d'administration est indispensable.
L'évaluation de la performance doit intégrer le facteur humain, et donc la santé des salariés.
2. La santé des salariés est d'abord l'affaire des managers, elle ne s'externalise pas.
Les managers de proximité sont les premiers acteurs de santé.
5. La mesure induit les comportements.
Mesurer les conditions de santé et sécurité au travail est une condition du développement du bien-être en entreprise.
6. Préparer et former les managers au rôle de manager.
Affirmer et concrétiser la responsabilité du manager vis-à-vis des équipes et des hommes.
Pour les partenaires sociaux :
4. Impliquer les partenaires sociaux dans la construction des conditions de santé.
Le dialogue social, dans l'entreprise et en dehors, est une priorité.
Pour les salariés :
3. Donner aux salariés les moyens de se réaliser dans le travail.
Restaurer des espaces de discussion et d'autonomie dans le travail.
7. Ne pas réduire le collectif de travail à une addition d'individus.
Valoriser la performance collective pour rendre les organisations de travail plus motivantes et plus efficientes.
8. Anticiper et prendre en compte l'impact humain des changements.
Tout projet de réorganisation ou de restructuration doit mesurer l'impact et la faisabilité humaine du changement.
10. Ne pas laisser le salarié seul face à ses problèmes.
Accompagner les salariés en difficulté.
En dehors de l'entreprise :
9. La santé au travail ne se limite pas aux frontières de l'entreprise.
L'entreprise a un impact humain sur son environnement, en particulier sur ses fournisseurs.