La start-up du mois : " I-TEN "
Créée en décembre 2011, I-TEN développe une nouvelle génération de microbatteries qui permettent de stocker dans le même espace 10 fois plus d'énergie que les technologies concurrentes.
Une source d'énergie du futur
D'origine lyonnaise, I-Ten conçoit depuis 4 ans, en collaboration avec l'ENS Lyon et le Laboratoire Interdisciplinaire Carnot de Bourgogne, une technologie de rupture dans la fabrication d'une nouvelle génération de microbatteries en couches minces, protégée par de nombreux brevets.
" Elles permettent de stocker dans le même espace 10 fois plus d'énergie que les technologies concurrentes de microbatteries et 20 fois plus d'énergie que les technologies de supercondensareurs ", selon son dirigeant Fabien Gaben.
Contrairement aux microbatteries actuelles dont les dimensions sont directement liées à la capacité de stockage ou aux piles, non rechargeables et disposant d'une durée de vie limitée, la technologie de I-TEN permet la conception de batteries très compactes dont la durée de vie est très grande.
Le marché des objets connectés
Le développement très important des objets connectés, qui ont besoin d'une autonomie énergétique de plus en plus importante, ouvre donc des perspectives très optimistes à ce marché des microbatteries. D'après BI Intelligence, le nombre d'objets connectés dans le monde devrait quintupler d'ici à 2018, passant de 1,9 milliard en 2014 à 9 milliards en 2018. L'IDATE, de son côté, estime qu'il y aura 80 milliards d'objets connectés en 2020 dans le monde.
En plus du marché de l'Internet des objets, elle cible également l'alimentation de sauvegarde des ordinateurs portables et des mobiles ainsi que les cartes à puce et les capteurs autonomes.
Une ergonomie pensée pour l'électronique
La microbatterie est disponible en boitier de type CMS (composant monté en surface). Ce format permet à l'alimentation d'être déposée sur un circuit imprimé standard comme n'importe quel composant, sans connectique spécifique, ce qui devrait permettre des économies importantes sur les produits de grande diffusion.
Enfin, dernier détail d'importance, ces composants répondent aux normes d'éco-conception. Rechargeables, non inflammables, ils ne contiennent ni métaux lourds ni d'électrolytes liquides et ne nécessitent pas de procédés de recyclage spécifiques autre que celui des cartes électroniques.
Déjà remarquée par les investisseurs
Après quatre d'existence, l'entreprise ambitionne de devenir un acteur de premier plan dans la filière de la microénergie pour les applications de l'électronique en visant les fabricants de produits électroniques autonomes. Elle devrait débuter la commercialisation de sa production dès 2015, par des pré-séries.
I-Ten emploie actuellement 5 personnes mais souhaite rester discrète sur son plan de développement. Elle ne communique pas de chiffre d'affaires prévisionnel mais, si les investisseurs Innovacorn, Demeter, Rhône Alpes Création et R2V ont d'ores et déjà injectés plus de 3 millions d'euros dans la startup, il est probable qu'elle a su démontrer son potentiel.
Grâce à cette levée de fonds, elle prépare la phase d'industrialisation de ses produits visant " à révolutionner le stockage d'énergie dans les cartes et produits électroniques. ", selon Fabien Gaben.